BARTLEBY OU DIRE NON À L’HUBRIS HUMAINE & SOUVENIRS DE MON AMI L’ERMITE AUGUSTE DE LA CENDRÉE (in French only)

Jean-Pierre Sergent
13 min readAug 15, 2023

Sur le site de l’artiste

“Ayons mépris de toute sujétion,
Nous, les fils du vaste univers, […]
Seigneurs du monde, irons à notre guise
Où nous plaira, libres de tout contrôle.”1

J’écris ce texte fin juillet, début août 2022, après avoir lu le très beau roman Bartleby d’Herman Melville, avec la puissante postface de Gilles Deleuze (au sujet de laquelle il serait intéressant d’écrire aussi un petit texte). Cette lecture m’a fortement bouleversé et touché au plus profond de moi-même et m’a déstabilisé. Peut-être, sans doute, à cause de la beauté du personnage, ce Bartleby, refusant le monde et qui s’en va, vers sa mort, sans rien dire, sans manger, sans une complainte… Ce personnage à la Gandhi, a aussi déshabillé mon âme et je me suis vraiment identifié fraternellement à lui. Innocent au mains vides, cet ermite a-religieux, me ressemble sans doute un peu et je pense qu’il ressemblerait aussi, à chacun d’entre nous aujourd’hui où la situation globale du monde devient vraiment catastrophique et très préoccupante.

En voici l’état des lieux, en ces jours d’été caniculaire, où la rivière, le Doubs, sur laquelle j’aimais tellement aller faire des balades en canoë à cette période de l’année, dans les Bassins du Doubs, a totalement disparue son lit et ses berges ne sont plus qu’une prairie verte foisonnante ; il ne reste plus, de ce grand lac, cette étendue d’eau immense et magnifique, qu’un petit ruisseau fragile et tremblotant. Le soleil et la sécheresse historique l’ont fait évaporer totalement. Ce ne sont plus maintenant que fantômes, regrets, souvenirs et réminiscences qui hantent ce paysage de désolation absolue…
Depuis près de trois ans, la pandémie du COVID a touché l’ensemble de la Planète, tuant et rendant malade des millions de personnes et déstabilisant psychiquement, en les isolant, de nombreux individus, mettant aussi à mal beaucoup de systèmes économiques fragiles…
Une terrible guerre a été déclarée en Europe entre L’Ukraine et la Russie par un dictateur fou…
Jeudi dernier, le 28 juillet, nous avions déjà dépassé et dépensé toutes le ressources que la Terre pouvait produire en une année…
En plus de cela, les Pinèdes du sud-est de la France ont brûlé comme jamais sous des températures battant tous les records historiques de chaleur…
Et nous vivons donc, comme d’habitude (business as usual), sur le crédit du Monde, en espérant que la situation puisse tenir encore un peu, comme avec le très fameux concert des musiciens de l’orchestre du Titanic ! Belle métaphore mais je ne crois, ni ne pense pas que cette fois, l’Art, mon art et celui d’autres artistes, pourra désangoisser et sauver encore à nouveau le public crédule et l’humanité entière de ce désastre annoncé depuis si longtemps, qui est là, bien réel et profondément consubstantiel, à ce jour, d’une apocalypse généralisée. Alors à quoi bon vivre et créer encore ? Être un artiste pourquoi donc ? “I would prefer not to.” répondait ce cher Bartleby, cette espèce de frère d’arme dans la grande bataille contre l’ego, la stupidité et l’hubris inextinguible et destructrice de l’homme.

Dans le roman, il vit comme un ange éthéré, un artiste hypersensible, ne créant cependant rien et vivant comme un ermite dans le bureau de son patron en ne se nourrissant que de gâteaux au gingembre et ne sortant jamais de l’étude dans laquelle il travaillait et où il squatta bien humblement quelques temps, sans faire aucun bruit et en ne dérangeant personne. Un jour ou l’autre, il décide de ne plus copier les minutes que son patron lui demandait de réaliser, en répondant à ses demandes tout simplement cette petite phrase, toujours la même : “Je préférais ne pas le faire…”, phrase qu’il répéta comme un leitmotiv, un mantra, une multitude de fois lorsqu’on lui posait une question et quel que soit le sujet de la question. Les raisons de ses refus ne sont pas si évidentes que cela à découvrir, sans doute était-il un peu ‘dérangé’ et profondément malheureux mais peut-être aussi, en avait-il tout simplement marre de l’état du monde dans lequel il vivait alors ?
Bartleby n’est pas le malade, mais le médecin d’une Amérique malade, le Medicine-man, le nouveau Christ ou notre frère à tous.”2
Et tout le monde, aujourd’hui je pense, pourrait se reconnaître dans cette véritable et définitive position de retrait, d’un refus brutal et définitif : Ras le bol de ce monde de merde là ! Il y en a vraiment marre ! Too much is too much!

Mais vaste et simple programme que de ne rien faire dans notre monde bouleversé (upside-down serait plus approprié) et hyperactif comme le nôtre. Et qui, peut-être, était déjà celui du Wall Street dans le New York de l’époque ! Cela se passait dans les années 1850, sans doute, était-ce le véritable début de l’aire capitaliste… ? Avec le développement de la finance et des usuriers, de la bourse, des grandes fortunes, le commencement aussi de l’anéantissement génocidaire systématique des Amérindiens, il faut se remémorer les belles peintures et les descriptions faites par George Catlin3 des rituels et des Indiens des dernières tribus libres amérindiennes des Plaines dans ces mêmes années (1830)… Les baleinières chassaient les ‘Moby Dicks’, les cachalots jusqu’à plus soif, Melville nous en a parlé magnifiquement dans son roman incontournable… C’est également la mise en place et l’avènement de l’exploitation industrielle du Monde et des ressources naturelles par des moyens techniques inventés alors et plus performants comme : les trains, les bateaux à vapeur, les armes à répétition etc… ainsi que les nouvelles colonisations par les pays européens des continents africains et asiatiques…
Aujourd’hui, à notre époque où tous ces systèmes financiers sont à leur climax, ils ont littéralement explosé et détruit l’ensemble des mondes habitables de notre Planète. Visuellement, ce serait un peu comme si nous pouvions toucher de nos doigts innocents et nus, les plaies béantes faites par l’ensemble de l’humanité sur notre petite Terre maintenant, toute pestiférée, toxique, rétrécie et malade. Pauvre Terre-Mère, que nous avons largement et copieusement violée, battue, dépouillée, asservie, déshonorée, assassinée, éteinte en la privant violemment de toutes ses forces vitales, joyeuses et régénératrices.

Nous faut-il résister passivement comme le dit Linda Lê, dans sa très belle préface :
Bartleby défie toutes les interprétations. Artaud appellerait une “densité voltaïque”. […] “C’est l’histoire d’une résistance passive et d’une fascination, celle des affrontements sans éclat entre un homme qui a les pieds sur terre et un homme toujours perdu dans des rêveries face à un mur aveugle et qui, dans sa «nonchalance distinguée» représente une énergie déstabilisatrice.”4

Oui, c’est sans doute cette résistance-résilience, cette énergie ‘passive’ et déstabilisatrice des systèmes établis, cet esprit d’insoumission, dont le Monde aurait bien besoin aujourd’hui ! Dût-on provoquer collectivement la mort de toute l’humanité ? Un Refus d’un Monde destructeur et stupide, dire non à ce qu’il est devenu, l’insoumettre et le détruire ! Abdiquer et peut-être s’en retirer définitivement et essentiellement… Sur la pointe des pieds… Non pas, par peur, égoïsme, soumission ou infériorité… Mais par lucidité, générosité et pure intelligence, tout simplement !

Bartleby agit également, par ailleurs, comme un révélateur un détonateur, comme agissent aussi beaucoup d’artistes, Gilles Deleuze le dit très bien ainsi :
Les originaux sont les êtres de la Nature première, mais ils ne sont pas séparables du monde ou de la nature seconde, et y exercent leur effet : ils en révèlent le vide, l’imperfection des lois, la médiocrité des créatures particulières, le monde comme mascarade.”5

Il nous faut donc véritablement, comme Bartleby le fait si efficacement, révéler la vérité et le vide abyssale dans lequel vivent nos sociétés contemporaines, dont l’Art est le thermomètre, la vitrine et le parangon absolu car il représente de nos jours, la preuve, l’exemple d’un néant abyssal, le plus vulgaire, le plus évident, le plus cru, le plus probant et le plus définitif de nos pauvres et vulgaires croyances, pensées et aspirations. En plus de l’état du monde actuel et comme si cela ne suffisait pas, il faut rajouter donc à cette longue liste non exhaustive que je viens d’énumérer : cet Art, qui est en pleine dérive matérialiste, financière et en pleine déperdition spirituelle.
Nous ne voulons pas nous avouer que nombre des malheurs qui frappent l’humanité proviennent de ce que nous sommes devenus impardonnablement et désespérément matérialistes.6 Dit Tarkovski dans son beau livre Le Temps scellé, que vraiment tout le monde et surtout les artistes, devaient lire absolument.

L’Art est ma partie, ma patrie, mon métier, ma vie et aujourd’hui, plus que jamais, le fait d’être et de vivre en tant qu’artiste, me provoque également des hauts le cœur, des nausées et bien des incertitudes en rapport à ce Marché de l’Art, qui est en train de s’emballer complètement comme un Ouroboros7 spéculatif insatiable. Effectivement, la propension des hommes riches et célèbres d’aujourd’hui (un peu comme les mécènes d’autrefois mais sans posséder leur grandeur d’âme), à se complaire dans les immondices artistiques et intellectuels vendus aux plus hauts prix et le faisant dans une délectation presque innocente, jouissive, anale… Tout en jouant innocemment avec leur infinité d’argent, de fric sale, à placer, à investir, à faire fructifier, à recycler, à blanchir ; me fait très peur ! Et quand vous allez voir une des grande Foires d’Art Contemporain : par exemple, la Foire de Bâle ou la FIAC de Paris, vous en ressortez avec de vraies nausées, une véritable envie de vomir, des spasmes existentiels et vous êtes littéralement épuisé et totalement désespéré. C’est ça l’Art aujourd’hui !
Car on n’y présente presque plus aucun art ‘véritable’, unique et émerveillant mais juste des sous-produits ‘marketisables’ et amusants, simpliste, facilement repérables et achetables. Il faut nourrir et amuser le peuple pour le soumettre et pour qu’il se tienne coït et tranquille. Certains artistes se révoltent pourtant :
Je ne signe plus rien, ras le bol de ce Marché de l’Art de merde.” À dit Thomas Bayrle, un artiste allemand dans une émission sur Arte et Markkus Lüpertz y dit également : “Aujourd’hui, les gens ne regardent plus les tableaux. Ils voient juste 20 millions accrochés au mur. C’est très malheureux.”8
Et pour en remettre une couche au sujet de l’Art, voici cette phrase de l’écrivain-poète américain William S. Burroughs, d’une grande vérité vraie et décapante : “Que mange la machine à fric ? Elle mange la jeunesse, la spontanéité, la vie, la beauté et, surtout, elle mange la créativité. Elle mange la qualité et chie la quantité.”

Cette situation d’un monopole imposé et dominé par les collectionneurs, galeristes et artistes ultra-riches de la Planète, seulement quelques personnes au Monde (moins d’une centaine), est vraiment tellement ubuesque, grotesque, grandiloquente, mégalomaniaque et hubristique ; mais elle est cependant très efficace. Puisqu’en effet, à ce jour, tous les prix de ventes du Marché de l’Art, ont été, en général, multipliés par cinquante durant les cinq dernières années, ce qui est assez stupéfiant et prouve bien l’immense efficacité de ce système inflationnaire. Acheter de l’Art est aujourd’hui la façon la plus simple et rentable de faire beaucoup d’argent, facilement et en très peu de temps ! Voici ce qu’explique avec grande fierté et enthousiasme La Gazette des Arts :
Quand il y a encore cinq ans, un jeune artiste faisait ses premiers pas en salle des ventes autour de 10 000 $, il n’est plus rare, aujourd’hui, de voir des débuts autour de 300 000/500 000 $. Toutefois, on estime que l’inflation va jouer en faveur du marché de l’Art, au même titre que pour la haute horlogerie, la joaillerie, les yachts et les voitures de luxe ; celui-ci est plus sécurisant que les marchés financiers, secoués par la guerre en Ukraine.”9
Rendez-vous compte et donc rassurez-vous bonnes gens, tout va bien dans le meilleur des mondes et même la guerre en Ukraine est utile et profitable à l’Art ! Tout cela serait vraiment désopilant et nous ferait tous bien rigoler, si paradoxalement et à l’opposé de cette grande gabegie, les contres-coups féroces de ce tsunami financier artistique, n’étaient pas si délétères, en créant des zones infranchissables, une tabula rasa, un non-espace entre les ‘vrais’ et sincères artistes et galeristes honnêtes et ces bouffons mondains, ces clowns matérialistes, riches, ridicules, cyniques et désenchantés de ce Monde de l’Art international. C’est vraiment très préjudiciable et préoccupant pour beaucoup d’artistes contemporains qui, comme moi, peuvent à peine payer le loyer de leurs ateliers et ne vendent pratiquement plus rien. Je pense qu’il faut vraiment dire Merde à ce système culturel hégémonique et destructeur pour sortir dignement du cadre de ce Marché et de ses doxas. Même si le prix à payer est, ou serait, de sortir également de la création ? Mais comme le dit encore Tarkovski :
Or, si l’Art exprime l’idéal et l’aspiration à l’infini, il ne peut servir à des fins de consommation, sans être altéré dans son essence.” Et ce qui est encore plus vrai, un peu plus loin : “L’Art affirme ce que l’homme a de meilleur : l’Espérance, la Foi, l’Amour, la Beauté, la Prière… Ce dont il rêve, ce en quoi il espère…”10

- À quoi rêver maintenant ? — Que devenir ? — Qu’espérer ? — Que faire vraiment ? Où est la vraie beauté ? Et la vraie bonté ? Et quid de la poésie mon cher Rimbaud ?
Faudra-t-il se réfugier dans une maison isolée, comme mon cher ami et voisin l’Ermite Auguste qui, dans les années soixante-dix/quatre-vingt, vivait alors solitaire, à la Cendrée, en même temps que moi, qui vivais à côté, à cinq cents mètres, à la ferme de La Fauconnière, près de Charquemont (dans le Doubs, juste à la frontière franco-suisse) où en plus d’être peintre-ermite, j’élevais des chevaux américains. Parcours inversé par rapport à Auguste, puisque j’ai commencé comme ermite et puis, je suis allé vivre à Montréal, puis à New York et maintenant, je travaille et habite à Besançon.
Il était gardien d’un ancien relais de diligence, au dessus d’un col, où sa seule chambre-salle-à-manger, avec la cuisinière à bois, était remplie de belles photos de paysages découpés dans des magazines du monde entier et collés sur tous les murs (un peu comme la chambre de Vincent Van Gogh à Arles)… Il venait souvent me réveiller, portant sa colombe sur l’épaule, en m’interpellant avec sa voix forte d’ermite à la grande barbe blanche, me sortant du lit et du silence nocturne vers les dix heures du matin : “Tu vas te lever fainéant !” Disait-il impérativement !
Il faut dire qu’à l’époque, je peignais toutes les nuits et ne me couchais jamais avant trois ou quatre heures du matin. Et puis, de bon matin pour moi, je lui servais un petit blanc, un peu sucré de Monbazillac, dont je gardais une bouteille juste pour lui, ce qu’il appréciait particulièrement. Et moi, je petit-déjeunais, en buvant mon café turque, chauffé au feu de bois et y trempais, dans mon grand bol en céramique blanche, de grandes tartines de beurre avec du miel de sapin, du Bleu de Bresse et des piments rouges : prémonition sans aucun doute de mes futures voyages mexicains…
La fin du livre Bartleby m’a fait fortement penser à lui, car mon ami, comme le héros du livre, avait décidé, lui aussi, pour des raisons que je n’ai jamais vraiment connues… en quelque sorte de se retirer du Monde. Pour vivre d’air pur, isolé, libre et solitaire dans ces fascinantes et merveilleuses montagnes Jurassiennes. Comme je l’ai d’ailleurs fait moi-même pendant dix ans. Je sais seulement qu’Auguste avait été pompier à Paris (Pompier de Paris, quel honneur !), peut-être avait-il eut la grande vie là-bas ? Depuis combien de temps vivait-il là ? En tout cas, nous allions, quand j’étais enfant, déjà très souvent les voir, lui et sa colombe (qu’il portait toujours sur son épaule), avec mon grand-père Maurice et je crois que les deux personnages au fort caractère s’appréciaient beaucoup.
Etudiant un peu plus tard, à l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon, je suis allé lui rendre une dernière visite à l’Hôpital psychiatrique de Novillars où il avait dû être interné car il perdait un peu la tête. Il semblait bien allé et accepter la vie, résigné à son sort, quel qu’il soit, comme un grand sage ! Il était vraiment l’égal d’un Bartleby, en marge, en ban, en rupture de la société, ayant dit non à beaucoup de choses superficielles et oui, en tant qu’ascète, à d’autres choses plus essentielles, plus simples et plus sincères. Il a vécu pleinement son véritable parcours d’ermite, sa vraie vie : fort, fier et solitaire mais avec cependant, cette amie fidèle et intemporelle, perchée toujours fusionnellement sur son épaule, sa colombe blanche, immaculée, comme un Saint-Esprit animal, rédempteur et enchanteur.

Et c’est en lisant le passage de la fin du livre de Melville où le patron de Bartleby, d’ailleurs très gentil et bien intentionné à son égard, va le voir une dernière fois à la prison des Tombes où celui-ci était enfermé pour vagabondage… Cette scène troublante, terriblement dramatique, émouvante et très belle à la foi, m’a fait immédiatement violemment repenser à ma dernière visite à mon ami l’Ermite Auguste de la Cendrée :

“Bartleby !
- Je vous connais, dit-il sans se retourner — et je n’ai rien à dire. […]
- Je sais où je suis, répliqua-t-il, mais il ne voulut rien dire de plus et je le laissai.” […]
Et puis à la fin, un peu plus loin, après qu’il ait refuser de se nourrir pendant plusieurs semaines et que l’on découvre son cadavre allongé sur un banc dans la cours :
“La face rebondie du fricotier me scrutait :
- Son déjeuner est prêt. Il va pas déjeuner aujourd’hui non plus ? Est-ce qu’il vivrait sans manger ?
- Il vit sans manger, répondis-je, et je fermai les yeux.
- Et, il dort, pas vrai ?
- Avec les rois et les conseillers, murmurai-je.”11

Ainsi moururent et meurent toujours les Rois, les Sages, les Poètes, les Saints, les Artistes et les Ermites… Alors aujourd’hui, faut-il vraiment se retirer complètement de ce monde de dingos ? S’en contre-foutre et l’annihiler totalement ? Et dire définitivement : NON et MERDE à l’HUBRIS humaine ? C’est tentant Saint Antoine !12

Jean-Pierre Sergent, 1 août 2022

1 Les Îles enchantées, L’Île de Barrington & les boucaniers, Herman Melville, P. 96
2 & 5 Postface de Bartleby, par Gilles Deleuze, P. 190 & 180
3 Les Indiens d’Amérique du Nord, George Catlin, 1830
4 Préface de Bartleby par Linda Lê, P. 12
6 & 10 Le Temps scellé, Andreï Tarkovski, P. 278 & 277
7 (Mythologie) Représentation d’un serpent ou d’un dragon qui se mord la queue.
8 Émission Twist, La culture de la mémoire d’aujourd’hui, ARTE TV, 13.02.22
9 L’Art valeur refuge, La Gazette Drouot, 22,06,2022
11 Bartleby, Herman Melville & Job 3, 11–16, P. 60
12 Rèf. : La tentation de saint Antoine, Gustave Flaubert

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